Rhododendrons et Azalées
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Nanda
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Doigts Verts Jardin :: Section Débats -Plantes Décoratives et Utilitaires :: Plantes de terre de bruyère, hibiscus, passiflores, orchidées, hoyas.
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Re: Rhododendrons et Azalées
Bonjour à tous,
La banque de graines de la SBR est ouverte. Si vous êtes intéressés ne tardez pas!
www.societebretonnedurhododendron.com
La banque de graines de la SBR est ouverte. Si vous êtes intéressés ne tardez pas!
www.societebretonnedurhododendron.com
Re: Rhododendrons et Azalées
Aujourd'hui j'ai réçu ces graines de rhodo. Pourriez-vous me conseiller quelque chose sur leur culture ?
Merci.
Nanda
Merci.
Nanda
Nanda- deux doigts verts
- Messages : 139
Date d'inscription : 07/11/2010
Localisation : Roumanie(Bucharest) / Inde (Calcutta)
Re: Rhododendrons et Azalées
Bonsoir Nanda,
Je pense que tu n'obtiendras pas grand chose de tes boutons floraux. Ces derniers ont eu un problème avant même la floraison: gel, sécheresse ou autre...
Les graines de rhododendron sont minuscules: moins d'1 millimètre.
Voici ce à quoi ressemblent les fruits contenant les graines de rhododendron: (Il y a plusieurs centaines de graines par fruit)
- Sur la plante:
[img][/img]
- Et ceux que j'ai mis à sècher :
[img][/img]
En l'occurrence ici ce sont des fruits d'azalée mollis.
Je peux faire parvenir des graines à qui en voudra quand elles seront bien mûres. Il suffit de m'envoyer vôtre adresse en MP.
Nanda, et les autres, n'hésitez pas!
Amicalement
Yvon
Je pense que tu n'obtiendras pas grand chose de tes boutons floraux. Ces derniers ont eu un problème avant même la floraison: gel, sécheresse ou autre...
Les graines de rhododendron sont minuscules: moins d'1 millimètre.
Voici ce à quoi ressemblent les fruits contenant les graines de rhododendron: (Il y a plusieurs centaines de graines par fruit)
- Sur la plante:
[img][/img]
- Et ceux que j'ai mis à sècher :
[img][/img]
En l'occurrence ici ce sont des fruits d'azalée mollis.
Je peux faire parvenir des graines à qui en voudra quand elles seront bien mûres. Il suffit de m'envoyer vôtre adresse en MP.
Nanda, et les autres, n'hésitez pas!
Amicalement
Yvon
la multiplication des rhodendrons
Bonsoir,
Yvon, dis-moi, stp, on peut multiplier les rhododendron de boutures, branches ? Si oui, comment ?
Merci pour la réponse.
Aura
Yvon, dis-moi, stp, on peut multiplier les rhododendron de boutures, branches ? Si oui, comment ?
Merci pour la réponse.
Aura
Re: Rhododendrons et Azalées
Bonjour Aura,
Tu me poses la question de savoir si le rhododendron se multiplie par bouturage.
Oui, cela est possible, cependant c'est une affaire de professionnels.
Moi je ne l'ai jamais pratiqué pour les rhododendrons. Pour les camélias je l'ai fait.
Ci dessous un long article explique comment multiplier les rhododendrons par bouturage.
Voir le site
www.rhododendron-azalee.fr
Multiplication 1
LE BOUTURAGE (d'après Marc COLOMBEL, amateur français)
Sans matériel et installation prévus à cet effet, le pourcentage de succès est bien proche de zéro
Le principe de base consiste à chauffer le milieu de bouturage et que cette chaleur provienne de bas en haut.
Ce principe énoncé, passons à la réalisation.
♦ Disposez dans le "fond" 5 cm
de gravillons pour le drainage.
♦ Couchez sur ce lit de gravillons une plaque de styrodur
de 6 cm, percée de nombreux
trous effectués à l'aide d'une
chignole.
♦ Utilisez un niveau à bulle
pour qu'elle soit le plus horizontal possible.
♦ Servez-vous également du
niveau à bulle pour caler les
parois verticales de styrodur
qui font 30 cm de haut et dé-
limitent votre emplacement à
boutures.
♦ Une fois cette sorte de caisse toute en styrodur construite, étalez 5 cm de sable dans le fond. Déroulez un câ-
ble chauffant en respectant les instructions du constructeur. Ce câble est vendu dans des magasins spécialisés
sous différents voltages (220V. ou 24 V.). Sa consommation est faible.
♦ Etalez une autre couche de 5 cm de sable sur laquelle vous déroulerez un grillage (de la moustiquaire plastique par exemple) dans le but d'empêcher un quelconque outil d'entrer en contact avec le câble chauffant.
♦ Posez un rhéostat qui mesurera la température au niveau de ce grillage.
♦ Pour terminer, versez 12 à 14 cm d'un mélange constitué moitié tourbe et moitié vermiculite.
Cet ensemble peut être conçu dans une serre déjà existante ou être construit séparément au nord d'un mur. Dans
tous les cas vous devrez imaginer un système simple permettant d'emprisonner un volume d'air maintenu saturé
au-dessus des boutures.
a meilleure époque pour le bouturage a lieu lorsque le bois est devenu ligneux. Les anciens, qui avaient remarqué que cet état arrivait en août, nous ont transmis le terme de "aoûté". S'il correspond bien à l'état de la bouture
il ne signifie nullement qu'il faille pratiquer au mois d'août. En effet nous pouvons dire que si la floraison et par
conséquent la pousse s'échelonnent sur plusieurs mois, il en est de même pour le passage du stade herbacé au
stade ligneux.
L
Certains Rhododendrons seront donc aoûtés en août alors que d'autres le seront depuis longtemps et d'autres, enfin, pas encore. Vous ne devez donc vous fier qu'à votre sens tactile.
Généralement vous ne prélèverez pas de boutures si celles-ci :
⇒ sont collantes.
⇒ n'opposent une résistance certaine quand vous testez leur "flexibilité".
En cas de doutes, qui se dissiperont avec l'expérience, dites-vous bien qu'une bouture a davantage de chance de
réussir en restant 15 jours de plus sur le plant mère que 15 jours de moins. Multiplication 2
LE BOUTURAGE (d'après Chris HOFFMAN, pépiniériste américain)
Choisissez des tiges qui paraissent saines. Comptez 10 cm à
partir du sommet du bouton et
coupez.
Lavez les boutures dans une eau
légèrement savonneuse à peine
tiède. Laissez les boutures se ressuyer sur une serviette.
Vous pouvez prélever des boutures de Juin à Février.
Laissez environ 5 feuilles. Retirez la
moitié supérieure de toutes les feuilles.
Faites une entaille sur deux côtés opposés. Une longue (3 cm) et une courte (2
cm).
N'entaillez pas plus profondément que le
cambium.
Trempez l'extrémité des boutures dans
une poudre d'hormone.
Mettez les boutures dans un mélange
de tourbe et de vermiculite à parts
égales. Pour garder 100% d'humidité
posez un plastique par-dessus; mettez
le tout à mi-ombre. Une chaleur de
fond est nécessaire d'Octobre à Mars.
Les boutures s'enracinent entre 10 et
24 semaines. Multiplication 3
LE BOUTURAGE (d'après John G.LOFTHOUSE, hybrideur canadien)
Monsieur Lofthouse part du principe connu depuis de nombreuses années que l'air dans le compost améliore
l'enracinement. Il se souvient que son père, alors qu'il n'était encore qu'un petit garçon, lui disait que les boutures
de chrysanthèmes s'enracinaient mieux sur les bords d'un pot de terre qu'au centre de celui-ci. Il attirait son attention sur ce fait en ne mettant aucune bouture au centre.
Longtemps après, quand il essaya de bouturer des plants à son tour, il se souvint de cette recommandation. Mais
comment augmenter l'air à l'intérieur du substrat ?
Etendre ce dernier sur un grillage devrait aider. De même, chauffer l'air sous le compost devrait augmenter la
circulation d'air par la formation de courants de convection.
La première unité de propagation que M. Lofthouse construisit en 1970 repose sur cette théorie.
Le schéma ci-contre nous en
montre l'application. L'air entre
par le fond et est chauffé (Il allait découvrir comment plus
tard). L'air monte, chauffant le
substrat et augmente l'aération.
Un plastique recouvre les boutures. De petites ouvertures au
sommet permettent à l'air de
circuler. En fait, cette méthode
simple, avec un chauffage approprié est efficace.
En quoi consiste donc la nouvelle version de M. Lofthouse qu'il a baptisée " propagateur pressurisé ".
La principale différence réside dans le fait que l'air est forcé par un ventilateur dans un caisson étanche sous les
boutures, chauffé, et ensuite envoyé à travers le substrat. M. Lofthouse assure que le pourcentage de réussite en
est augmenté.
aissons M. Lofthouse expliquer :
J'ai construit dans du contre-plaqué de 2,5 cm un caisson de 2,1 m. de long, 75 cm de large et 60 cm de haut. Les
côtés et les extrémités furent assemblés d'abord, encollés avec une colle résistant à l'eau avant d'être cloués. Un
contre-plaqué de 2 cm d'épaisseur forme la base; il est incliné de derrière vers l'avant et également de droite à
gauche : 7,5 cm de déclinaison de droite à gauche et 5 cm de l'arrière vers l'avant devraient être suffisants.
L
Ceci pour forcer l'eau à se rassembler dans le coin avant gauche où le drain sera installé. Ce fond doit être extrêmement bien assemblé, car une fois terminé il doit être complètement étanche à l'air et à l'eau. Aucune fuite
n'est admise. J'ai mentionné un drain! Certains d'entre vous diront " cela ne sera pas pressurisé s'il existe un
drain ". Et vous aurez raison.
Avoir un drain, et cependant obtenir un air pressurisé, fut un problème dans mes avant-projets. J'ai réfléchi aux
nombreux moyens d'obtenir ce résultat, mais la plupart étaient trop compliqués et de plus, assez curieusement,
susceptibles de problèmes possibles. Le meilleur moyen et le plus simple se présenta finalement à moi " l'emploi
d'un siphon ". La pression d'air requise sous le substrat est inférieure à celle nécessaire pour évacuer l'eau du siphon. Cela a fonctionné parfaitement. Installez un siphon de 32 mm dans le coin avant gauche du propagateur.
Scellez celui-ci de façon qu'il n'y ait aucune fuite.
Le problème suivant fut le ventilateur. Je savais que trop de pression chasserait l'eau du siphon. J'obtins un petit
ventilateur à deux vitesses. Je ne peux pas vous donner les spécifications exactes mais trouvez en un petit qui
tournera en continu. Trop d'air diminuera la température du substrat, particulièrement pendant les mois d'hiver.
J'ai découpé un trou et installé mon ventilateur à 7,5 cm au-dessus du fond sur le côté droit du propagateur.
Montez-le dans une gaine étanche. J'ai utilisé un container de 4 litres auquel j'ai enlevé le fond. Cela marche très
bien. Si vous employez un petit ventilateur faites une plus petite gaine.
e peut être une bonne idée d'installer un panneau mobile à l'arrière du ventilateur. Vous pourriez alors réduire la
Cpression d'air si c'était nécessaire. Multiplication 4
Maintenant comment obtenir la chaleur de fond? Les câbles électriques m'ont toujours occasionné des déboires.
Ils donnent une chaleur qui n'est pas uniformément répartie. S'ils ne sont pas dans une gaine de plomb, ils peuvent être dangereux et une cause d'incendie. Ils peuvent enflammer la tourbe desséchée. Une amie a perdu une
partie de son garage dans un accident de ce type.
C'est pourquoi j'utilise maintenant trois lampes de 150 W.
en Pyrex. La chaleur est
contrôlée par un thermostat.
Un système de mist (fin brouillard) est installé au-dessus des boutures.
M. Lofthouse explique ensuite qu'il a divisé son propagateur en trois compartiments pour bouturer suivant ses
besoins mais qu'en fait les trois compartiments servent tous ensemble. Laissons le continuer.
Je prévois une hauteur de substrat de 15 cm au-dessus de la grille. La grille de plastique dur doit être solide et
cependant suffisamment fine pour empêcher la tourbe et la perlite de tomber. La seule grille que j'avais trouvée
assez solide avait des mailles de 8 mm ce qui était trop large en l'occurrence. Un membre de l'A.R.S. (Société
américaine du Rhododendron) me dit qu'il avait étendu un fin treillis sur la grille plastique. J'avais essayé cela
des années auparavant mais cela ne fonctionnait pas. Je lui dis que l'élasticité de l'eau bouchait les mailles du
treillis et empêchait tout mouvement d'air. Il me répondit, "ainsi, c'est pourquoi mon propagateur ne fonctionne
pas correctement". Ceci est un exemple de ce qui peut arriver quand on ne suit pas rigoureusement les instructions.
Ma meilleure solution est d'employer deux couches de grillage plastique rigide, les mailles disposées en quinconce, et enserrant un grillage plastique ( type protection de gouttière ). Cela fonctionne très bien mais je suis
certain que quelqu'un trouvera une meilleure façon.
révoyez également deux trappes de service judicieusement disposées entre les lampes sur le devant pour les
remplacer le cas échéant. Obturez de façon étanche. La totalité du propagateur recevra plusieurs couches de ré-
sine. On peut isoler l'intérieur avec du styrodur.
P
Une couche de 12,5 à 15 cm est nécessaire pour l'enracinement. J'emploie un mélange de 70% de perlite pour
30% de tourbe qui me convient parfaitement.
Cette unité de multiplication, correctement faite et avec le flux d'air et la température du substrat adéquats, propagera presque toutes les plantes de boutures ou de graines.
Comme mentionné précédemment j'utilise un mist. Je n'ai pas essayé avec seulement un plastique par-dessus
mais cela devrait marcher les mois les plus froids de l'année.
On peut également s'en servir
sans avoir l'air pressurisé. Il
suffit naturellement de ne pas
prévoir de trou pour le ventilateur et de ne pas mettre de siphon, l'air arrivera par ce trou
tandis que l'eau s'en échappera.
Schéma de principe
⇒
M. Lofthouse termine son article en vous souhaitant une "Good propagation". Multiplication 5
SYNTHESE.
♦ LA CHALEUR DE FOND.
Tout le monde s'accorde à dire qu'il faut une chaleur de fond, seuls les moyens employés pour l'obtenir varient.
M. Lofthouse a raison quand il dit que les câbles électriques dessèchent la tourbe (cela peut aller jusqu'au complet dessèchement) mais le thermostat coupe l'alimentation électrique bien avant qu'il n'y ait risque d'incendie.
Des arrosages un peu plus fréquents pallient cette situation. Il a encore raison quand il souligne que la température n'est pas homogène partout dans le substrat avec une chaleur de fond d'origine électrique. Il faudrait pour
cela que les câbles (ou les tuyaux d'eau en cas de chauffage par ce moyen) soient rigoureusement parallèles. Il
doit en être de même avec son procédé car l'air chaud ne peut pas circuler partout dans le substrat de la même
façon.
ans tous les cas cela ne prête pas beaucoup à conséquence; on peut seulement noter un enracinement plus lent
pour les boutures qui ont été mises dans les zones les moins chauffées. Cela nous amène directement à la question : quelle température faut-il maintenir ? La réponse est unanime : 20 à 21°. Nous avons tenté des températures plus élevées, jusqu'à 23° les résultats restent les mêmes (pour une dépense supérieure); au-delà de cette température ils chutent.
D
Faut-il chauffer dès le départ, c'est à dire pour les premières boutures prélevées en juillet ?
M. Hoffmann ne semble pas le penser, partant du principe que la chaleur naturelle de l'atmosphère pendant les
mois d'été est suffisante.
Jouons la sécurité : branchons notre système de chauffage, le thermostat régulera pour nous. Si la température
naturelle est de 20° il maintiendra l'alimentation électrique coupée, pour la rétablir chaque fois que la température descendra franchement au-dessous de 20°.
♦ L'HYGROMETRIE.
Elle doit être la plus proche possible de 100%. Plus longtemps les boutures garderont leur "eau", plus longtemps
elles" vivront" et par là même plus elles augmentent leurs chances d'émettre des racines avant d'être complètement desséchées. Pour atteindre ce but nous pouvons influer sur deux paramètres :
1°) Limiter toute perte en eau par évaporation.
Nous veillerons à protéger les boutures du soleil trop ardent. Un prélèvement de celles-ci en
"arrière- saison" peut être un bon compromis. Une couverture de plastique limitera
l'évapotranspiration.
2°) Apporter de l'eau.
L'installation d'un mist pour un amateur est un investissement qui, s'il apporte un confort
certain d'utilisation, n'est pas justifié. L'apport en eau se fera par de fréquentes pulvérisations,
la buse du pulvérisateur étant réglée pour faire un fin brouillard.
♦ LE SUBSTRAT.
Un mélange à base de tourbe emporte tous les suffrages. Le deuxième composant sera soit de la vermiculite, soit
de la perlite. L'amateur les mélangera sachant qu'il faut au minimum 50% de vermiculite (ou de perlite).
Peut-être qu'une part de tourbe, une de vermiculite plus une de perlite constitueraient la "solution" ?
Lors de vos pulvérisations d'eau sur les boutures il vous suffira "d'insister" légèrement pour que le substrat reste
bien humide. Tout apport brutal d'eau équivaut à un tassement de celui-ci et par conséquent à une diminution
d'air néfaste aux boutures.
♦ LA BOUTURE.
De l'avis unanime, il est inutile de se presser. Il faut que la bouture soit bien aoûtée, plutôt plus que moins.
Pour vous faire une opinion la méthode la plus simple consiste à "tâter" le bois. Vous prenez la tige de la bouture
entre, d'un côté l'index et le majeur, de l'autre le pouce naturellement. Vous exercez une pression avec le pouce
sur le bois de façon à faire plier la tige entre l'index et le majeur que vous tenez écartés.
⇒ Si la tige plie c'est que votre bouture n'est pas suffisamment aoûtée.
⇒ Si elle résiste à votre pression, vous pouvez la prélever.
⇒ Si la tige casse, arrêtez le body-building. Multiplication 6
Vous venez de déterminer que le bois est aoûté mais
avant de prendre vos boutures il va falloir les préparer
pour ce long voyage. Arrosez copieusement le plant
mère la veille au soir; le lendemain matin elles seront
dans les meilleures conditions pour affronter
l'épreuve. S'il ne vous est pas possible d'arroser le
plant de Rhododendron la veille pour une quelconque
raison (vous êtes invités à visiter un jardin par
exemple), vous pouvez tout bêtement attendre que
cela se fasse naturellement avec l'eau du ciel. Il se peut
enfin qu'aucune de ces possibilités ne vous soit
offerte.
ans ce cas, faites attentivement le tour du
Rhododendron et déterminez quelles en sont les zones
les moins exposées au soleil (donc plus gorgées
d'eau). Ce sont, sauf plantation particulière, la face
Nord et certaines des branches les plus basses. Vous reconnaîtrez ces zones aux feuilles légèrement plus grandes
et plus vertes.
D
Prélevez-y vos boutures.
Dans tous les cas, qu'elles viennent de votre jardin ou d'ailleurs, il faut préserver au
maximum la turgescence de vos boutures en les protégeant dans un sac plastique noir à l'abri du soleil.
A fin d'identification vous les aurez préalablement codées à l'aide d'un feutre indélébile, à l'envers des feuilles.
Le dernier travail consiste à "parer" la bouture. D'abord vous éliminerez un certain nombre de feuilles pour ne
garder que les 5 ou 6 dernières. Ensuite, à l'aide de ciseaux, vous ôterez la moitié supérieure. Cette opération
ayant pour objet, non seulement de diminuer de moitié la surface foliaire donc l'évapotranspiration, mais également de diminuer la place occupée par la bouture; place toujours trop restreinte dans une installation d'amateur.
Pour ma part, il m'arrive de laisser le bouton floral à sa place afin, soit de récupérer le pollen l'année suivante,
soit de m'en servir comme plant mère dans une hybridation. Je n'ai noté aucune différence avec une bouture dont
le bouton floral a été sectionné.
L'étape suivante consiste à enlever, à l'aide d'un cutter, une languette d'écorce d'environ 2 à 3 cm de long sans attaquer le bois. Imaginez que vous débitez un gigot en faisant glisser le couteau le long de l'os, c'est la même action. Bien qu'une seule entaille soit suffisante, il faut admettre qu'un très faible pourcentage (2 à 3 % des boutures) ne racine que d'un côté ce qui entraîne une fâcheuse tendance du plant à se coucher. Il est d'ailleurs recommandé de se débarrasser de telles boutures. La façon de faire de M. Hoffman, avec ses deux entailles caractéristiques, représente vraisemblablement une alternative intéressante bien que nous ne l'ayons pas encore testée.
ne fois cette (ces) entaille (s) pratiquée (s) plongez la partie ainsi mise à nue dans une poudre d'hormones de
bouturage vendue dans le commerce. Faites tomber l'excédent de poudre en tapotant l'extrémité de la bouture.
Une petite parenthèse au sujet des hormones. Vous aurez très peu de choix dans les "jardineries", présentation
uniquement en poudre, dosages à très faible concentration, mélange de plusieurs hormones différentes. Si vous
trouvez deux marques, étudiez-en la composition pour ne retenir que celle qui présente la plus forte teneur en
acide indolbutyrique ou A.I.B. Des études ont montré que c'est cette hormone qui, en poudre, a le meilleur taux
de réussite.
U
Enfin arrive la mise en place. En enfonçant sans précaution cette bouture dans son milieu d'enracinement vous
allez essuyer la poudre que vous venez de mettre. Il faut donc faire un "trou" d'abord, placer la bouture et, tout
en la maintenant, recombler. L'outil le plus adapté à ce travail est une petite truelle nommée "langue de chat".
Les boutures les plus promptes à s'enraciner forment une petite boule de radicelles entre 8 à 12 semaines. Les
plus lentes peuvent demander 18 à 24 semaines. N'hésitez pas à vérifier à quel stade en sont vos boutures. En effet, à moins de manipulations brutales qui cassent l'ébauche de la motte (surtout à la remise en place) vos boutures ne risquent rien étant donné qu'elles vivent sur leurs réserves. Dés que les radicelles forment une petite boule
d'environ 5 à 6 cm de diamètre vous devez les mettre dans un container individuel.
Faites tomber la partie de substrat la moins adhérente en tapotant la tige de la bouture contre un objet non blessant et mettez en place avec le mélange "potion magique". Ne tassez surtout pas. Pulvérisez de l'eau régulièrement pendant une semaine au moins. La bouture peut commencer à vivre sur ses propres racines.
L'investissement en argent et en temps est tel qu'il est nécessaire de réussir un grand nombre de boutures afin de rentabiliser une installation aussi petite soit-elle, mais est-ce bien là
le but d'un amateur ?
CONCLUSION
Par contre sans installation adéquate celui-ci verra son champ d'action se limiter aux Rhododendrons qui bouturent comme du "chiendent", ce que réussissent à faire également très bien ...les pépiniéristes pour un prix somme
toute raisonnable.
Tu me poses la question de savoir si le rhododendron se multiplie par bouturage.
Oui, cela est possible, cependant c'est une affaire de professionnels.
Moi je ne l'ai jamais pratiqué pour les rhododendrons. Pour les camélias je l'ai fait.
Ci dessous un long article explique comment multiplier les rhododendrons par bouturage.
Voir le site
www.rhododendron-azalee.fr
Multiplication 1
LE BOUTURAGE (d'après Marc COLOMBEL, amateur français)
Sans matériel et installation prévus à cet effet, le pourcentage de succès est bien proche de zéro
Le principe de base consiste à chauffer le milieu de bouturage et que cette chaleur provienne de bas en haut.
Ce principe énoncé, passons à la réalisation.
♦ Disposez dans le "fond" 5 cm
de gravillons pour le drainage.
♦ Couchez sur ce lit de gravillons une plaque de styrodur
de 6 cm, percée de nombreux
trous effectués à l'aide d'une
chignole.
♦ Utilisez un niveau à bulle
pour qu'elle soit le plus horizontal possible.
♦ Servez-vous également du
niveau à bulle pour caler les
parois verticales de styrodur
qui font 30 cm de haut et dé-
limitent votre emplacement à
boutures.
♦ Une fois cette sorte de caisse toute en styrodur construite, étalez 5 cm de sable dans le fond. Déroulez un câ-
ble chauffant en respectant les instructions du constructeur. Ce câble est vendu dans des magasins spécialisés
sous différents voltages (220V. ou 24 V.). Sa consommation est faible.
♦ Etalez une autre couche de 5 cm de sable sur laquelle vous déroulerez un grillage (de la moustiquaire plastique par exemple) dans le but d'empêcher un quelconque outil d'entrer en contact avec le câble chauffant.
♦ Posez un rhéostat qui mesurera la température au niveau de ce grillage.
♦ Pour terminer, versez 12 à 14 cm d'un mélange constitué moitié tourbe et moitié vermiculite.
Cet ensemble peut être conçu dans une serre déjà existante ou être construit séparément au nord d'un mur. Dans
tous les cas vous devrez imaginer un système simple permettant d'emprisonner un volume d'air maintenu saturé
au-dessus des boutures.
a meilleure époque pour le bouturage a lieu lorsque le bois est devenu ligneux. Les anciens, qui avaient remarqué que cet état arrivait en août, nous ont transmis le terme de "aoûté". S'il correspond bien à l'état de la bouture
il ne signifie nullement qu'il faille pratiquer au mois d'août. En effet nous pouvons dire que si la floraison et par
conséquent la pousse s'échelonnent sur plusieurs mois, il en est de même pour le passage du stade herbacé au
stade ligneux.
L
Certains Rhododendrons seront donc aoûtés en août alors que d'autres le seront depuis longtemps et d'autres, enfin, pas encore. Vous ne devez donc vous fier qu'à votre sens tactile.
Généralement vous ne prélèverez pas de boutures si celles-ci :
⇒ sont collantes.
⇒ n'opposent une résistance certaine quand vous testez leur "flexibilité".
En cas de doutes, qui se dissiperont avec l'expérience, dites-vous bien qu'une bouture a davantage de chance de
réussir en restant 15 jours de plus sur le plant mère que 15 jours de moins. Multiplication 2
LE BOUTURAGE (d'après Chris HOFFMAN, pépiniériste américain)
Choisissez des tiges qui paraissent saines. Comptez 10 cm à
partir du sommet du bouton et
coupez.
Lavez les boutures dans une eau
légèrement savonneuse à peine
tiède. Laissez les boutures se ressuyer sur une serviette.
Vous pouvez prélever des boutures de Juin à Février.
Laissez environ 5 feuilles. Retirez la
moitié supérieure de toutes les feuilles.
Faites une entaille sur deux côtés opposés. Une longue (3 cm) et une courte (2
cm).
N'entaillez pas plus profondément que le
cambium.
Trempez l'extrémité des boutures dans
une poudre d'hormone.
Mettez les boutures dans un mélange
de tourbe et de vermiculite à parts
égales. Pour garder 100% d'humidité
posez un plastique par-dessus; mettez
le tout à mi-ombre. Une chaleur de
fond est nécessaire d'Octobre à Mars.
Les boutures s'enracinent entre 10 et
24 semaines. Multiplication 3
LE BOUTURAGE (d'après John G.LOFTHOUSE, hybrideur canadien)
Monsieur Lofthouse part du principe connu depuis de nombreuses années que l'air dans le compost améliore
l'enracinement. Il se souvient que son père, alors qu'il n'était encore qu'un petit garçon, lui disait que les boutures
de chrysanthèmes s'enracinaient mieux sur les bords d'un pot de terre qu'au centre de celui-ci. Il attirait son attention sur ce fait en ne mettant aucune bouture au centre.
Longtemps après, quand il essaya de bouturer des plants à son tour, il se souvint de cette recommandation. Mais
comment augmenter l'air à l'intérieur du substrat ?
Etendre ce dernier sur un grillage devrait aider. De même, chauffer l'air sous le compost devrait augmenter la
circulation d'air par la formation de courants de convection.
La première unité de propagation que M. Lofthouse construisit en 1970 repose sur cette théorie.
Le schéma ci-contre nous en
montre l'application. L'air entre
par le fond et est chauffé (Il allait découvrir comment plus
tard). L'air monte, chauffant le
substrat et augmente l'aération.
Un plastique recouvre les boutures. De petites ouvertures au
sommet permettent à l'air de
circuler. En fait, cette méthode
simple, avec un chauffage approprié est efficace.
En quoi consiste donc la nouvelle version de M. Lofthouse qu'il a baptisée " propagateur pressurisé ".
La principale différence réside dans le fait que l'air est forcé par un ventilateur dans un caisson étanche sous les
boutures, chauffé, et ensuite envoyé à travers le substrat. M. Lofthouse assure que le pourcentage de réussite en
est augmenté.
aissons M. Lofthouse expliquer :
J'ai construit dans du contre-plaqué de 2,5 cm un caisson de 2,1 m. de long, 75 cm de large et 60 cm de haut. Les
côtés et les extrémités furent assemblés d'abord, encollés avec une colle résistant à l'eau avant d'être cloués. Un
contre-plaqué de 2 cm d'épaisseur forme la base; il est incliné de derrière vers l'avant et également de droite à
gauche : 7,5 cm de déclinaison de droite à gauche et 5 cm de l'arrière vers l'avant devraient être suffisants.
L
Ceci pour forcer l'eau à se rassembler dans le coin avant gauche où le drain sera installé. Ce fond doit être extrêmement bien assemblé, car une fois terminé il doit être complètement étanche à l'air et à l'eau. Aucune fuite
n'est admise. J'ai mentionné un drain! Certains d'entre vous diront " cela ne sera pas pressurisé s'il existe un
drain ". Et vous aurez raison.
Avoir un drain, et cependant obtenir un air pressurisé, fut un problème dans mes avant-projets. J'ai réfléchi aux
nombreux moyens d'obtenir ce résultat, mais la plupart étaient trop compliqués et de plus, assez curieusement,
susceptibles de problèmes possibles. Le meilleur moyen et le plus simple se présenta finalement à moi " l'emploi
d'un siphon ". La pression d'air requise sous le substrat est inférieure à celle nécessaire pour évacuer l'eau du siphon. Cela a fonctionné parfaitement. Installez un siphon de 32 mm dans le coin avant gauche du propagateur.
Scellez celui-ci de façon qu'il n'y ait aucune fuite.
Le problème suivant fut le ventilateur. Je savais que trop de pression chasserait l'eau du siphon. J'obtins un petit
ventilateur à deux vitesses. Je ne peux pas vous donner les spécifications exactes mais trouvez en un petit qui
tournera en continu. Trop d'air diminuera la température du substrat, particulièrement pendant les mois d'hiver.
J'ai découpé un trou et installé mon ventilateur à 7,5 cm au-dessus du fond sur le côté droit du propagateur.
Montez-le dans une gaine étanche. J'ai utilisé un container de 4 litres auquel j'ai enlevé le fond. Cela marche très
bien. Si vous employez un petit ventilateur faites une plus petite gaine.
e peut être une bonne idée d'installer un panneau mobile à l'arrière du ventilateur. Vous pourriez alors réduire la
Cpression d'air si c'était nécessaire. Multiplication 4
Maintenant comment obtenir la chaleur de fond? Les câbles électriques m'ont toujours occasionné des déboires.
Ils donnent une chaleur qui n'est pas uniformément répartie. S'ils ne sont pas dans une gaine de plomb, ils peuvent être dangereux et une cause d'incendie. Ils peuvent enflammer la tourbe desséchée. Une amie a perdu une
partie de son garage dans un accident de ce type.
C'est pourquoi j'utilise maintenant trois lampes de 150 W.
en Pyrex. La chaleur est
contrôlée par un thermostat.
Un système de mist (fin brouillard) est installé au-dessus des boutures.
M. Lofthouse explique ensuite qu'il a divisé son propagateur en trois compartiments pour bouturer suivant ses
besoins mais qu'en fait les trois compartiments servent tous ensemble. Laissons le continuer.
Je prévois une hauteur de substrat de 15 cm au-dessus de la grille. La grille de plastique dur doit être solide et
cependant suffisamment fine pour empêcher la tourbe et la perlite de tomber. La seule grille que j'avais trouvée
assez solide avait des mailles de 8 mm ce qui était trop large en l'occurrence. Un membre de l'A.R.S. (Société
américaine du Rhododendron) me dit qu'il avait étendu un fin treillis sur la grille plastique. J'avais essayé cela
des années auparavant mais cela ne fonctionnait pas. Je lui dis que l'élasticité de l'eau bouchait les mailles du
treillis et empêchait tout mouvement d'air. Il me répondit, "ainsi, c'est pourquoi mon propagateur ne fonctionne
pas correctement". Ceci est un exemple de ce qui peut arriver quand on ne suit pas rigoureusement les instructions.
Ma meilleure solution est d'employer deux couches de grillage plastique rigide, les mailles disposées en quinconce, et enserrant un grillage plastique ( type protection de gouttière ). Cela fonctionne très bien mais je suis
certain que quelqu'un trouvera une meilleure façon.
révoyez également deux trappes de service judicieusement disposées entre les lampes sur le devant pour les
remplacer le cas échéant. Obturez de façon étanche. La totalité du propagateur recevra plusieurs couches de ré-
sine. On peut isoler l'intérieur avec du styrodur.
P
Une couche de 12,5 à 15 cm est nécessaire pour l'enracinement. J'emploie un mélange de 70% de perlite pour
30% de tourbe qui me convient parfaitement.
Cette unité de multiplication, correctement faite et avec le flux d'air et la température du substrat adéquats, propagera presque toutes les plantes de boutures ou de graines.
Comme mentionné précédemment j'utilise un mist. Je n'ai pas essayé avec seulement un plastique par-dessus
mais cela devrait marcher les mois les plus froids de l'année.
On peut également s'en servir
sans avoir l'air pressurisé. Il
suffit naturellement de ne pas
prévoir de trou pour le ventilateur et de ne pas mettre de siphon, l'air arrivera par ce trou
tandis que l'eau s'en échappera.
Schéma de principe
⇒
M. Lofthouse termine son article en vous souhaitant une "Good propagation". Multiplication 5
SYNTHESE.
♦ LA CHALEUR DE FOND.
Tout le monde s'accorde à dire qu'il faut une chaleur de fond, seuls les moyens employés pour l'obtenir varient.
M. Lofthouse a raison quand il dit que les câbles électriques dessèchent la tourbe (cela peut aller jusqu'au complet dessèchement) mais le thermostat coupe l'alimentation électrique bien avant qu'il n'y ait risque d'incendie.
Des arrosages un peu plus fréquents pallient cette situation. Il a encore raison quand il souligne que la température n'est pas homogène partout dans le substrat avec une chaleur de fond d'origine électrique. Il faudrait pour
cela que les câbles (ou les tuyaux d'eau en cas de chauffage par ce moyen) soient rigoureusement parallèles. Il
doit en être de même avec son procédé car l'air chaud ne peut pas circuler partout dans le substrat de la même
façon.
ans tous les cas cela ne prête pas beaucoup à conséquence; on peut seulement noter un enracinement plus lent
pour les boutures qui ont été mises dans les zones les moins chauffées. Cela nous amène directement à la question : quelle température faut-il maintenir ? La réponse est unanime : 20 à 21°. Nous avons tenté des températures plus élevées, jusqu'à 23° les résultats restent les mêmes (pour une dépense supérieure); au-delà de cette température ils chutent.
D
Faut-il chauffer dès le départ, c'est à dire pour les premières boutures prélevées en juillet ?
M. Hoffmann ne semble pas le penser, partant du principe que la chaleur naturelle de l'atmosphère pendant les
mois d'été est suffisante.
Jouons la sécurité : branchons notre système de chauffage, le thermostat régulera pour nous. Si la température
naturelle est de 20° il maintiendra l'alimentation électrique coupée, pour la rétablir chaque fois que la température descendra franchement au-dessous de 20°.
♦ L'HYGROMETRIE.
Elle doit être la plus proche possible de 100%. Plus longtemps les boutures garderont leur "eau", plus longtemps
elles" vivront" et par là même plus elles augmentent leurs chances d'émettre des racines avant d'être complètement desséchées. Pour atteindre ce but nous pouvons influer sur deux paramètres :
1°) Limiter toute perte en eau par évaporation.
Nous veillerons à protéger les boutures du soleil trop ardent. Un prélèvement de celles-ci en
"arrière- saison" peut être un bon compromis. Une couverture de plastique limitera
l'évapotranspiration.
2°) Apporter de l'eau.
L'installation d'un mist pour un amateur est un investissement qui, s'il apporte un confort
certain d'utilisation, n'est pas justifié. L'apport en eau se fera par de fréquentes pulvérisations,
la buse du pulvérisateur étant réglée pour faire un fin brouillard.
♦ LE SUBSTRAT.
Un mélange à base de tourbe emporte tous les suffrages. Le deuxième composant sera soit de la vermiculite, soit
de la perlite. L'amateur les mélangera sachant qu'il faut au minimum 50% de vermiculite (ou de perlite).
Peut-être qu'une part de tourbe, une de vermiculite plus une de perlite constitueraient la "solution" ?
Lors de vos pulvérisations d'eau sur les boutures il vous suffira "d'insister" légèrement pour que le substrat reste
bien humide. Tout apport brutal d'eau équivaut à un tassement de celui-ci et par conséquent à une diminution
d'air néfaste aux boutures.
♦ LA BOUTURE.
De l'avis unanime, il est inutile de se presser. Il faut que la bouture soit bien aoûtée, plutôt plus que moins.
Pour vous faire une opinion la méthode la plus simple consiste à "tâter" le bois. Vous prenez la tige de la bouture
entre, d'un côté l'index et le majeur, de l'autre le pouce naturellement. Vous exercez une pression avec le pouce
sur le bois de façon à faire plier la tige entre l'index et le majeur que vous tenez écartés.
⇒ Si la tige plie c'est que votre bouture n'est pas suffisamment aoûtée.
⇒ Si elle résiste à votre pression, vous pouvez la prélever.
⇒ Si la tige casse, arrêtez le body-building. Multiplication 6
Vous venez de déterminer que le bois est aoûté mais
avant de prendre vos boutures il va falloir les préparer
pour ce long voyage. Arrosez copieusement le plant
mère la veille au soir; le lendemain matin elles seront
dans les meilleures conditions pour affronter
l'épreuve. S'il ne vous est pas possible d'arroser le
plant de Rhododendron la veille pour une quelconque
raison (vous êtes invités à visiter un jardin par
exemple), vous pouvez tout bêtement attendre que
cela se fasse naturellement avec l'eau du ciel. Il se peut
enfin qu'aucune de ces possibilités ne vous soit
offerte.
ans ce cas, faites attentivement le tour du
Rhododendron et déterminez quelles en sont les zones
les moins exposées au soleil (donc plus gorgées
d'eau). Ce sont, sauf plantation particulière, la face
Nord et certaines des branches les plus basses. Vous reconnaîtrez ces zones aux feuilles légèrement plus grandes
et plus vertes.
D
Prélevez-y vos boutures.
Dans tous les cas, qu'elles viennent de votre jardin ou d'ailleurs, il faut préserver au
maximum la turgescence de vos boutures en les protégeant dans un sac plastique noir à l'abri du soleil.
A fin d'identification vous les aurez préalablement codées à l'aide d'un feutre indélébile, à l'envers des feuilles.
Le dernier travail consiste à "parer" la bouture. D'abord vous éliminerez un certain nombre de feuilles pour ne
garder que les 5 ou 6 dernières. Ensuite, à l'aide de ciseaux, vous ôterez la moitié supérieure. Cette opération
ayant pour objet, non seulement de diminuer de moitié la surface foliaire donc l'évapotranspiration, mais également de diminuer la place occupée par la bouture; place toujours trop restreinte dans une installation d'amateur.
Pour ma part, il m'arrive de laisser le bouton floral à sa place afin, soit de récupérer le pollen l'année suivante,
soit de m'en servir comme plant mère dans une hybridation. Je n'ai noté aucune différence avec une bouture dont
le bouton floral a été sectionné.
L'étape suivante consiste à enlever, à l'aide d'un cutter, une languette d'écorce d'environ 2 à 3 cm de long sans attaquer le bois. Imaginez que vous débitez un gigot en faisant glisser le couteau le long de l'os, c'est la même action. Bien qu'une seule entaille soit suffisante, il faut admettre qu'un très faible pourcentage (2 à 3 % des boutures) ne racine que d'un côté ce qui entraîne une fâcheuse tendance du plant à se coucher. Il est d'ailleurs recommandé de se débarrasser de telles boutures. La façon de faire de M. Hoffman, avec ses deux entailles caractéristiques, représente vraisemblablement une alternative intéressante bien que nous ne l'ayons pas encore testée.
ne fois cette (ces) entaille (s) pratiquée (s) plongez la partie ainsi mise à nue dans une poudre d'hormones de
bouturage vendue dans le commerce. Faites tomber l'excédent de poudre en tapotant l'extrémité de la bouture.
Une petite parenthèse au sujet des hormones. Vous aurez très peu de choix dans les "jardineries", présentation
uniquement en poudre, dosages à très faible concentration, mélange de plusieurs hormones différentes. Si vous
trouvez deux marques, étudiez-en la composition pour ne retenir que celle qui présente la plus forte teneur en
acide indolbutyrique ou A.I.B. Des études ont montré que c'est cette hormone qui, en poudre, a le meilleur taux
de réussite.
U
Enfin arrive la mise en place. En enfonçant sans précaution cette bouture dans son milieu d'enracinement vous
allez essuyer la poudre que vous venez de mettre. Il faut donc faire un "trou" d'abord, placer la bouture et, tout
en la maintenant, recombler. L'outil le plus adapté à ce travail est une petite truelle nommée "langue de chat".
Les boutures les plus promptes à s'enraciner forment une petite boule de radicelles entre 8 à 12 semaines. Les
plus lentes peuvent demander 18 à 24 semaines. N'hésitez pas à vérifier à quel stade en sont vos boutures. En effet, à moins de manipulations brutales qui cassent l'ébauche de la motte (surtout à la remise en place) vos boutures ne risquent rien étant donné qu'elles vivent sur leurs réserves. Dés que les radicelles forment une petite boule
d'environ 5 à 6 cm de diamètre vous devez les mettre dans un container individuel.
Faites tomber la partie de substrat la moins adhérente en tapotant la tige de la bouture contre un objet non blessant et mettez en place avec le mélange "potion magique". Ne tassez surtout pas. Pulvérisez de l'eau régulièrement pendant une semaine au moins. La bouture peut commencer à vivre sur ses propres racines.
L'investissement en argent et en temps est tel qu'il est nécessaire de réussir un grand nombre de boutures afin de rentabiliser une installation aussi petite soit-elle, mais est-ce bien là
le but d'un amateur ?
CONCLUSION
Par contre sans installation adéquate celui-ci verra son champ d'action se limiter aux Rhododendrons qui bouturent comme du "chiendent", ce que réussissent à faire également très bien ...les pépiniéristes pour un prix somme
toute raisonnable.
Dernière édition par Montroulez le Mar 28 Déc 2010 - 8:50, édité 2 fois
Re: Rhododendrons et Azalées
Re bonjour,
Pour ce qui est des graines de rhododendrons, si quelqu'un est intéressé j'en ai de disponibles.
- Des graines de rhododendron pontique, qui est une espèce, et qui donc reproduira à l'identique les caractéristiques de l'espèce.
- Des graines de rhodo hybride issus de 'Cynthia', dont on ne connaîtra pas les caractéristiques de la descendance. C'est donc aléatoire. Cependant ce sont des graines toutes fraiches. Elles devraient donc bien germer.
- Enfin des graines d'azalée mollis 'Berry rose' à qui il manque encore quelques jours pour être tout à fait mûres. Là aussi c'est aléatoire comme résultat.
Pour recevoir des graines il suffit de m'envoyer vôtre adresse en MP
.[img][/img]
Comme vous pouvez le constater sur la photo ci dessus, il y en a des milliers. Les graines minuscules étant au milieu de la photo, les fruits bien ouverts et vides sont sur le pourtour. Et comme les graines sont toutes fraîches, toutes les conditions de réussite sont réunies.
Amicalement
Yvon
Pour ce qui est des graines de rhododendrons, si quelqu'un est intéressé j'en ai de disponibles.
- Des graines de rhododendron pontique, qui est une espèce, et qui donc reproduira à l'identique les caractéristiques de l'espèce.
- Des graines de rhodo hybride issus de 'Cynthia', dont on ne connaîtra pas les caractéristiques de la descendance. C'est donc aléatoire. Cependant ce sont des graines toutes fraiches. Elles devraient donc bien germer.
- Enfin des graines d'azalée mollis 'Berry rose' à qui il manque encore quelques jours pour être tout à fait mûres. Là aussi c'est aléatoire comme résultat.
Pour recevoir des graines il suffit de m'envoyer vôtre adresse en MP
.[img][/img]
Comme vous pouvez le constater sur la photo ci dessus, il y en a des milliers. Les graines minuscules étant au milieu de la photo, les fruits bien ouverts et vides sont sur le pourtour. Et comme les graines sont toutes fraîches, toutes les conditions de réussite sont réunies.
Amicalement
Yvon
Re: Rhododendrons et Azalées
Merci, Yvon, pour ces infos. Je prends temps pour lire avec attention tout cela.
Aura
Aura
Re: Rhododendrons et Azalées
Bon, j'ai lu. Car dans l'article il écrit "vous pouvez prélever des boutures de Juin à Février", cette semaine j'essayerai bouturer cette plante. J'ai vu cette plante dans un seul parc de Bucarest, qui est très près de moi, donc...j'obtenirai facilement une petite bouture..oui, je sais..pas gentil..rompre des plantes d'un parc...mais rompre une petite branche...pas la fin du monde
Je vous tiens au courant.
Aura
Je vous tiens au courant.
Aura
Re: Rhododendrons et Azalées
Bonsoir à tous,
Les premières photos de l'année des Azalées Japonaises: (prises aujourd'hui)
Une rouge dont je ne connais pas la variété:
Et une rose que je pense être X Kurune 'Iro-Hayama':
L'an dernier cette dernière a fleuri plus de 3 mois sans discontinuer et était vraiment spectaculaire:
(Photo du 05/05/2010)
Amicalement
Yvon
Les premières photos de l'année des Azalées Japonaises: (prises aujourd'hui)
Une rouge dont je ne connais pas la variété:
Et une rose que je pense être X Kurune 'Iro-Hayama':
L'an dernier cette dernière a fleuri plus de 3 mois sans discontinuer et était vraiment spectaculaire:
(Photo du 05/05/2010)
Amicalement
Yvon
Re: Rhododendrons et Azalées
Bonsoir Yvon,
J'aime beacoup tes plantes..non, je ne exagère pas lorsque je dis que chez toi..est le paradis...queles couleurs très agréables ont tes plantes !
________________________
*as-tu réussi ajouter les photos comme je t'ai dit ?
Aura
J'aime beacoup tes plantes..non, je ne exagère pas lorsque je dis que chez toi..est le paradis...queles couleurs très agréables ont tes plantes !
________________________
*as-tu réussi ajouter les photos comme je t'ai dit ?
Aura
Re: Rhododendrons et Azalées
"*as-tu réussi ajouter les photos comme je t'ai dit ?"
Non Aura, je n'ai pas essayé aujourd'hui, mais je te remercie pour ta suggestion.
J'essaierai un autre jour;
Yvon
Non Aura, je n'ai pas essayé aujourd'hui, mais je te remercie pour ta suggestion.
J'essaierai un autre jour;
Yvon
Re: Rhododendrons et Azalées
D'accord, comme tu veux...
...mais tu as bossé beaucoup pour les ajouter de nouveau chaque photo dans l'album ..puis ici...j'ai honte d'avoir te suggeré poster encore une fois les photos et ici..je t'ai fait plancher....
Merci du partage. J'apprécie bien.
Aura
...mais tu as bossé beaucoup pour les ajouter de nouveau chaque photo dans l'album ..puis ici...j'ai honte d'avoir te suggeré poster encore une fois les photos et ici..je t'ai fait plancher....
Merci du partage. J'apprécie bien.
Aura
Re: Rhododendrons et Azalées
Ne t'inquiète pas Aura, de toute façon j'avais l'intention de le faire.
Amicalement
Yvon
Amicalement
Yvon
Re: Rhododendrons et Azalées
Si tu dis ça..moi, je te crois toujours..et déjà, je me sens mieux. Merci
Aura
Aura
Re: Rhododendrons et Azalées
Dis moi Aura,
Moi aussi je suis curieux. Est ce bien toi cette belle plante devant ce rhodo blanc?
Amicalement
Yvon
Moi aussi je suis curieux. Est ce bien toi cette belle plante devant ce rhodo blanc?
Amicalement
Yvon
Re: Rhododendrons et Azalées
Elles sont bien jolies...
Etty- quatre doigts verts
- Messages : 322
Date d'inscription : 10/01/2011
Age : 44
Localisation : France/ Geucé-Pahou
Re: Rhododendrons et Azalées
Montroulez a écrit:Dis moi Aura,
Moi aussi je suis curieux. Est ce bien toi cette belle plante devant ce rhodo blanc?
Amicalement
Yvon
Alors, Yvon, et toi es souffrant de curiosité ?
Elle est ma soeur jumelle
Merci Etty
Aura
Re: Rhododendrons et Azalées
Bonsoir Aura,
Oui, je suis curieux et elle est bien belle ta soeur jumelle. Et comme les jumelles se ressemblent, tu es belle Aura
Amicalement
Yvon
Oui, je suis curieux et elle est bien belle ta soeur jumelle. Et comme les jumelles se ressemblent, tu es belle Aura
Amicalement
Yvon
Re: Rhododendrons et Azalées
Oh, tu me fais rougir...
L'avantage de la photo, c'est que je suis en profile ..
En toute cas , merci
Aura
L'avantage de la photo, c'est que je suis en profile ..
En toute cas , merci
Aura
granes de rhodo
bonjour
combien de temps pour avoir un plant acceptable à partir de graines
cordialement à tous et à toutes
beau bois
combien de temps pour avoir un plant acceptable à partir de graines
cordialement à tous et à toutes
beau bois
Montroulez a écrit:Re bonjour,
Pour ce qui est des graines de rhododendrons, si quelqu'un est intéressé j'en ai de disponibles.
- Des graines de rhododendron pontique, qui est une espèce, et qui donc reproduira à l'identique les caractéristiques de l'espèce.
- Des graines de rhodo hybride issus de 'Cynthia', dont on ne connaîtra pas les caractéristiques de la descendance. C'est donc aléatoire. Cependant ce sont des graines toutes fraiches. Elles devraient donc bien germer.
- Enfin des graines d'azalée mollis 'Berry rose' à qui il manque encore quelques jours pour être tout à fait mûres. Là aussi c'est aléatoire comme résultat.
Pour recevoir des graines il suffit de m'envoyer vôtre adresse en MP
.[img][/img]
Comme vous pouvez le constater sur la photo ci dessus, il y en a des milliers. Les graines minuscules étant au milieu de la photo, les fruits bien ouverts et vides sont sur le pourtour. Et comme les graines sont toutes fraîches, toutes les conditions de réussite sont réunies.
Amicalement
Yvon
beaubois- Graine Curieuse
- Messages : 15
Date d'inscription : 12/11/2011
Age : 70
Localisation : orne
Re: Rhododendrons et Azalées
Bonjour,
Pour te répondre, voici des photos de semis de 2010 et 2011:
Semis de Mai 2010:
]
Les plus grands de 2010 sont déjà à leur emplacement définitif. Cependant il va falloir attendre 4 ou 5 ans pour avoir des floraisons.
Les semis de Mai 2011 à partir de graines de chez moi sont petits et pas encore en pots individuels :
Cependant il est possible de semer, en intérieur, à partir de janvier.
Yvon
Pour te répondre, voici des photos de semis de 2010 et 2011:
Semis de Mai 2010:
]
Les plus grands de 2010 sont déjà à leur emplacement définitif. Cependant il va falloir attendre 4 ou 5 ans pour avoir des floraisons.
Les semis de Mai 2011 à partir de graines de chez moi sont petits et pas encore en pots individuels :
Cependant il est possible de semer, en intérieur, à partir de janvier.
Yvon
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